Un bateau abandonné repose sur la terre craquelée, tout ce qui reste du lac sur lequel il a longtemps flotté et qui a quasiment disparu, emportant avec lui la civilisation du “peuple de l’eau”. Le lac Poopo était pourtant le deuxième plus grand de Bolivie, occupant en 2002 quelque 3000 km2. Treize ans plus tard, en 2015, il s’était complètement évaporé, laissant le peuple Uru sans moyen de subsistance. Felix Mauricio, 82 ans, un ancien pêcheur vêtu du traditionnel poncho et coiffé d’un chapeau de totora, le jonc du lac dont était aussi fait les bateaux, raconte. “Les poissons étaient gros, un …